Syndrome de l'imposteur : comment y faire face ?

Syndrome de l'imposteur : comment y faire face ?

Le syndrome de l’imposteur, aussi appelé phénomène de l’imposteur, est un sentiment persistant de remise en question et d’attribution de ses réussites à une succession de coïncidences ou de chance.

 

Qu’il s’agisse des notes à l’école, du nombre de diplômes, de certificats ou de félicitations obtenues au travail, ce syndrome se fonde sur la conviction de tromper son entourage quant à son réel niveau de compétences. Il induit la sensation d’être une fraude, et alimente la peur d’être un jour démasqué.

Au-delà du perfectionnisme, ce syndrome affecte la perception de son aptitude à réussir, et à l’acceptation de cette réussite comme telle. En présence du syndrome de l’imposteur, le seuil d’exigences pour se considérer comme une personne qui réussit est ainsi très élevé, à tel point qu’il en devient presque impossible de l’atteindre.

 

Comment faire face au syndrome de l’imposteur ? Nous identifierons tout d’abord le syndrome de l’imposteur à travers des exemples de situations, puis nous présenterons des conseils pour parvenir à le surmonter.

1. Exemples de situations liées au syndrome de l'imposteur

1. Laisser passer des opportunités

Être atteint du syndrome de l’imposteur suppose d’écarter des opportunités lorsqu’elles se présentent, par crainte de ne pas être à la hauteur ou suffisamment qualifié. Un professionnel se sentant imposteur choisirait plutôt de renoncer à une opportunité de progression dans sa carrière par peur de manquer de compétences, ou que ses points faibles soient davantage apparents s’il gravit des échelons. Il hésitera également à demander une augmentation, car il pense qu’il ne la mérite pas.

2. Minimiser ses réussites

Minimiser ses réussites

Là où le phénomène de l’imposteur entraîne facilement le doute et la dévalorisation de soi lorsqu’un échec survient, s’attribuer le mérite et la réussite s’avère plus compliqué. Tout succès est banalisé, considéré comme de la chance, comme le résultat de circonstances en sa faveur ou de l’aide des autres, et non de ses propres efforts.

3. Se préparer excessivement

Par peur de l’échec, les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur se conforment à des normes irréalistes et peuvent se préparer à l’excès, allant parfois jusqu’à « trop réussir ».

Dans certains cas, elles peuvent faire bien plus que ce qui est attendu, afin d’éviter d’être considérées comme une imposture.

Se préparer excessivement

4. S'auto-saboter

A l’inverse, un autre comportement encouragé par le syndrome de l’imposteur consiste à faciliter l’échec. L’individu qui se ressent imposteur peut par exemple attendre le dernier moment pour faire quelque chose, ce qui le rendrait plus susceptible d’échouer.

S'auto-saboter

5. Vivre avec de l'anxiété et du stress

Dans le cas où une situation professionnelle ne se révélerait pas épanouissante, le syndrome de l’imposteur incitera à plutôt rester dans cette même situation, par peur d’en changer ou de ne pas pouvoir faire mieux ailleurs. Il en résulte ainsi de l’insatisfaction, du stress, un sentiment de déprime ou de l’anxiété, qui peuvent parallèlement affecter d’autres domaines de la vie, telles que les relations sociales, la qualité du sommeil, etc.

2. Conseils pour surmonter le syndrome de l'imposteur

Dans sa conférence TED donnée en 2016, Lou Solomon a suggéré plusieurs moyens pour vaincre le syndrome de l’imposteur :

1. Rechercher la critique constructive

Lorsque l’on associe la critique à l’échec, cela empêche de permettre à une situation d’évoluer. Au contraire, reprenez-en le contrôle et osez demander : « Qu’est-ce que je dois commencer ou arrêter de faire ? Qu’est-ce que je dois continuer de faire ? ».

2. Se concentrer sur ses forces et ses réalisations

Gardez une liste des moments dont vous êtes fiers, qui soulignent votre réussite et vos forces. La mise à l’écrit et la relecture de vos accomplissements peut vous aider à davantage les intérioriser.

3. Apprendre à accepter les éloges

Lorsque quelqu’un vous dit que vous avez réalisé un excellent travail ou vous fait un compliment, résistez à l’envie de l’ignorer. Dites simplement « merci », et restez-en là.

4. Tenir compte de son parcours et de sa situation

Pensez aux évènements ou aux personnes qui ont pu impacter votre confiance en vous. Cherchez à identifier ce qui est réellement au cœur de votre syndrome de l’imposteur.

5. Privilégier les relations positives

Tournez-vous vers vos collègues, vos amis et vos mentors qui selon vous, sont à vos côtés. Ce sont eux qui vous aideront à visualiser vos forces et vos réalisations telles qu’elles le sont.

6. Repenser sa définition de « l’échec »

Être un bon professionnel ne signifie pas ne jamais faire d’erreur. Rappelons qu’apprendre n’est pas un échec, et que se tromper est une manière d’apprendre et d’évoluer.

7. Ne pas avoir peur de se faire aider

Si vous vous sentez particulièrement stressé, déprimé ou anxieux, n’hésitez pas à demander de l’aide à quelqu’un, ou en vous adressant à un professionnel.

Vous rencontrez une problématique liée au stress, à l’anxiété, et vous souhaitez consulter ?

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